L'anhydrase carbonique III (AC III) est influencée par des facteurs d'origine neuronale dans les muscles squelettiques du rat. Les niveaux de cette protéine et de son ARNm ont été évalués dans des muscles à contraction lente ou rapide après dénervation par ligature du nerf sciatique ou réinnervation après avoir enlevé une gaine entourant le nerf. Des augmentations significatives du messager de AC III furent enregistrées dans les muscles à contraction rapide après dénervation, mais elles furent annulées après réinnervation spontanée. De telles variations n'ont pas été observées dans le muscle soléus à contraction lente. L'activité spécifique et le contenu cytosolique de AC se sont élevés dans les deux types de muscles après dénervation tandis qu'une baisse ne fut observée qu'au niveau du soléus après réinnervation. Ces résultats suggèrent que des médiateurs d'origine neurale pourraient être responsables des fluctuations opposées dans l'expression du gène codant pour AC III et (ou) la stabilité de son messager dans des muscles à contraction lente ou rapide exposés à des stimuli identiques. Les variations de l'ARNm et de la protéine reflètent sans doute des variations temporelles bien programmées dans le type de fibres musculaires qui se manifestent avec le modèle de dénervation–réinnervation.Mots clés : anhydrase carbonique III, muscles squelettiques, dénervation, réinnervation, rat.